😍 Votre Potager vous veut du bien

Une question revient souvent dans la bouche de nos proches, d'inconnus, de collègues ou d'amis d'amis : Pourquoi s'acharner à faire un potager, qui vous prend autant de temps, réduit vos périodes de voyages en été, et semble vous inquiéter plus qu'autre chose ?

Je me suis souvent retrouvée bouche bée, ne sachant que répondre. (Ce qui conforte mon interlocuteur sur l'inutilité et la charge d'un potager et a tendance à me frustrer !). Non par manque de raisons, mais plutôt parce qu'il y en a trop. Et puis, j'ai parfois du mal à trouver les mots justes pour expliquer ce que cela m'apporte (nous apporte).

J'ai donc eu envie de lister les bienfaits de cultiver un potager. (Scientifique dans l'âme, je n'ai pu m'empêcher d'aller voir si c'était un sujet étudié et j'ai été stupéfaite de découvrir plusieurs bienfaits que j'ignorais, bien que je les ressentais…)

Un sport de récupération gratuit, valorisant, accessible à tous (ou presque) et qui en plus nous donne de bons légumes et un bon bol d'air frais, que demande le peuple ?

Quand on jardine, l'air de rien, on renforce nos muscles du dos, des bras, des jambes et du tronc (quand on creuse, soulève des pots, s'accroupit, s'allonge, se relève…).

Et comme le potager et le jardinage demandent une certaine régularité, ils aident aussi à être discipliné dans cette gymnastique douce, ce qui peut aider à contrôler la prise de poids.

D'ailleurs, savais-tu que le jardinage fait partie des facteurs communs principaux des centenaires à travers le monde entier (notamment dans les fameuses « zones bleues » affichant un nombre impressionnant d'habitants avec une longévité particulière) ? Si vous voulez devenir centenaire, plus d'infos par ici 😉

🍰 (Bonus!) : Récemment, j'ai fait ma prise de sang bisannuelle pour un petit check-up. Quelle fierté d'entendre mon médecin me dire que tous les paramètres sont verts, avec entre autres un taux de vitamine D de compet' 😃🥇 (elle pensait que je prenais des compléments) !

En réalité, il suffit de faire le parallèle entre tes plants, ton potager, son écosystème et ta santé, ton alimentation et ton environnement pour se rendre compte que tout cela est lié.

Un potager avec des apports de matière organique riche, un bon paillage, une bonne hydratation, des soins réguliers, donnera des légumes sains, savoureux et goûteux, au top de leur forme.

C'est pareil pour nous : un corps bien hydraté, nourri d'aliments sains, riches en vitamines, fibres, minéraux et oligo-éléments sera un corps fort et vibrant, avec une énergie haute. Depuis que je comprends comment fonctionne mon potager et que je vois vraiment les effets des soins (ou non-soins) apportés, ça me donne envie de prendre aussi plus soin de moi et de l'environnement dans lequel je vis.

Sans compter que notre niveau d'énergie augmente avec notre estime et notre confiance en nous. Et quoi de mieux qu'une récolte abondante ou un repas du potager pour booster tout ça ? Je suis certaine que vous voyez exactement ce que je veux dire 🤩.

N'as-tu jamais remarqué qu'après une dispute, une réunion stressante ou un choix difficile à faire, arracher quelques herbes indésirables, faire des semis ou récolter quelques légumes, aidait à calmer tes nerfs ?

Il est connu que passer du temps dans la nature, l'observer, la sentir avec tous nos sens, aide à réguler notre système nerveux. En effet, quand on se concentre pour observer nos semis, pour tâter si les légumes sont prêts à être cueillis, pour vérifier si notre plant est en forme, pour accrocher une liane de courge, mais aussi quand on admire la beauté des feuilles du chou kale, d'une tomate bien rouge et parfaitement ronde (ou pas 😆), de belles grandes feuilles d'épinard… on entre dans une forme de méditation, où les pensées négatives s'évaporent, pour laisser place à la beauté qui nous entoure. 🕊️

Bye bye stress et anxiété 👋🏼.

Mais il y a bien plus encore : des études ont montré que le sol contient des bactéries (une particulièrement, Mycobacterium vaccae) qui activent la libération de divers neurotransmetteurs (notamment la dopamine et la sérotonine) dans notre corps. Ces derniers vont avoir un rôle positif pour notre système nerveux et notre système immunitaire. Quelques minutes de jardinage seulement suffisent (Kim et al., 2022). De premières études démontrent que cette bactérie pourrait aider dans les maladies dégénératives (telles que la maladie d'Alzheimer (Loupy et al., 2020)) et en cas de dépression.

Le jardinage est d'ailleurs une activité de plus en plus proposée dans des centres de psychiatrie ou en milieu carcéral.

Alors on y va gaiement : les mains et le nez dans la terre 👩🏼‍🌾 !

Là, pas besoin d'études, notre expérience personnelle suffit largement pour démontrer qu'un potager a chamboulé notre alimentation.

🍅 La diversification tout d'abord. On pourrait croire qu'en mangeant de saison on doit toujours manger la même chose, ce qui n'est pas totalement faux si on découpe l'année en mois, mais si on regarde sur toute l'année, quelle diversité dans nos assiettes ! Quand je vois les étals de supermarché (même en magasin bio) avec ces 3 sortes de choux (on en cultive 7), 2 sortes de courgettes (on en cultive 5), ces 4 variétés de tomates (on en cultive au moins une vingtaine), ces 2 variétés de courges de conservation (on en cultive une dizaine)… Et la liste peut être allongée. Et si on ajoute les légumes qu'on ne trouve pas en magasin : bettes, cornichons frais, fèves, fleurs de courgettes/capucines, aromates exotiques, oignons et ail frais… on ne peut être que convaincu qu'un potager (même en Belgique !) nous apporte énormément de variétés.

🍆 Les légumes comme exhausteur de goût ! Avant d'avoir un potager, on mangeait des légumes régulièrement mais plus pour accompagner des féculents ou une viande. Et du gras, par exemple une sauce, était très souvent nécessaire pour donner du goût à nos plats. Maintenant, nos légumes donnent la direction à nos repas, ils nous inspirent, avec leurs goûts uniques et savoureux, ce sont eux les exhausteurs de goût.

🥬 Des légumes à chaque repas. Finalement, les légumes sont facilement intégrés à chaque repas : une petite feuille de salade dans la tartine, quelques tomates à côté, des petites carottes à l'apéro, une courgette dans le gâteau au chocolat… C'est tellement simple d'en ajouter, d'avoir le réflexe « légume », quand on a un potager abondant à 10 m de la cuisine.

Bon, je m'arrête là, même si je pourrais encore parler des liens familiaux (et comment notre couple et nos enfants sont impactés positivement par notre projet potager), des liens sociaux (que de belles personnes j'ai rencontrées depuis que je fais mon potager et que je partage mon expérience lors d'ateliers chez nous et sur les réseaux sociaux), des économies réalisées, de la nourriture intellectuelle d'apprendre à cultiver la terre, du plaisir de renouer avec nos instincts primaires en entrant en contact quotidiennement avec la nature… J'arrête, j'arrête 😆